Cultivez vos épices, le guide indispensable
22 janvier 2025Février : le mois où le jardin se réveille !
27 janvier 2025Le curcuma, une plante aux bienfaits insoupçonnés
Le curcuma, une plante aux bienfaits insoupçonnés
D’une jolie couleur orangée, le rhizome du curcuma est utilisé comme une épice aromatique dans de nombreuses recettes culinaires mais également pour la santé.
- Curcuma
- curcuma longa
- Zingiberaceae
- rhizomes récoltés après 6 mois de croissance
Origine et histoire
Le curcuma est une épice originaire d’Inde et de Malaisie, cultivée également en Chine, en Afrique et en Amérique latine.
Considérée comme une plante réchauffante en médecine chinoise, le curcuma est connu dans la médecine ayurvédique (indienne) depuis 4000 ans. Il est considéré comme une épice sacrée, conseillée pour les maladies respiratoires, cutanées, cardiaques et était utilisé comme plante tinctoriale. Une large commercialisation du curcuma se répand au Moyen Âge, grâce aux importations du Moyen-Orient. Au XVIIe siècle, le chimiste Lemery le recommande pour soigner la rate et le foie. A partir du XVIIIe siècle, il est commercialisé en masse pour ses propriétés tinctoriales (teinte jaune vif) et médicinales.
Description botanique
Plante pouvant atteindre 1 mètre de haut, le curcuma possède des feuilles pointues, brillantes et caduques. Des fleurs à trois pétales jaune pâle apparaissent au bout de la 2e ou 3e année et sont insérées dans des bractées roses, réunies en épis d’une vingtaine de centimètres. Les rhizomes sont charnus avec des écailles, brunâtres à l’extérieur et orangés à l’intérieur. Leur odeur et leur saveur sont très aromatiques et épicées.
Une plante anti-inflammatoire et antioxydante
Le curcuma est doté principalement de curcumine (pigment jaune) et d’amidon. Les curcumines lui confèrent notamment son activité antioxydante et anti-inflammatoire, en inhibant de nombreux médiateurs de l’inflammation.
- Sphère ostéo-articulaire : anti-inflammatoire, il permet de calmer les douleurs articulaires (rhumatismes, arthrose).
- Sphère digestive : il agit pour les troubles digestifs où une lenteur digestive et des ballonnements se font sentir. Son action sur le foie est également majeure, pour la prévention des calculs biliaires et la protection du foie (notamment dans les cas de prise de médicaments chronique). En augmentant la sécrétion de mucus, le curcuma agit aussi sur les inflammations digestives.
- Sphère métabolique : antioxydant, le curcuma joue un rôle cardioprotecteur dans les maladies cardiovasculaires (en prévention par exemple). Sur le métabolisme, il peut faire baisser le taux de cholestérol dans le sang. Il est aussi hypoglycémiant et antidiabétique (diabète de type II).
Par son action antioxydante, il agit pour prévenir les troubles dégénératifs tels que la réduction du stress oxydatif. Il est également neuro-protecteur pour les troubles dégénératifs liés à l’âge, aux pertes de mémoire, aux difficultés de concentration…
Précautions d’usages : contre-indiqué en cas de calculs biliaires, à éviter chez la femme enceinte et allaitante, interactions possibles avec les médicaments fluidifiants sanguins et les médicaments anti-inflammatoires (suivi médical pour ajuster les dosages).
Comment l’utiliser ?
On utilise le rhizome frais ou séché dans l’alimentation ou en phytothérapie.
- Infusion de rhizome de curcuma :
1 cuillère à café de poudre par tasse, infusion 10 minutes.- Pour le rhizome frais, procéder avec une décoction (3g/tasse : laisser frémir 1mn, infusion 10 minutes).→
- Boire jusqu’à 3 tasses par jours pour son action anti-inflammatoire, anti-oxydante et sur les troubles digestifs.
- Autres alternatives (en interne) : en jus (à l’aide d’un extracteur), en gélule de poudre de rhizome séché (à privilégier pour les rhumatismes où une dose importante est nécessaire), en alcoolature.
- Macérat huileux de curcuma : dans une casserole, mettre l’équivalent d’un demi bocal de rhizome de curcuma coupé en fine tranches. Recouvrir de l’équivalent d’un bocal d’huile d’olive (ou tournesol).
- Laisser monter à 60° C pendant 3h. Retirer du feu et laisser reposer une nuit. Le lendemain, réchauffer pendant 3h à 60° C.
- Filtrer à l’aide d’un linge et conserver dans un bocal opaque (ajouter quelques gouttes de vitamine E ou de lavandin pour la conservation, garder dans un placard à l’abri de la lumière et de l’humidité jusqu’à 1 an).
- A utiliser en compresse sur les zones articulaires douloureuses (il est aussi possible d’utiliser une compresse imbibée d’une décoction).
- En savoir plus : fiche technique du macérat huileux
Sources
- 300 plantes médicinales de France et d’ailleurs, Claudine Luu et Annie Fournier, ed. Terre vivante
- Althea Provence