Comment aider les oiseaux à passer l’hiver
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Pour combattre naturellement les ravageurs du jardin, il faut savoir s’associer avec leurs prédateurs et notamment les oiseaux sauvages.
La Bergeronnette (Motacilla)
Insectivore, les coléoptères et leurs larves sont son plat de prédilection. Elle apprécie également les mouches, les moustiques, les araignées et les mollusques.
La Bergeronnette vit dans des milieux très variés, de préférence ouverts comme le milieu agricole et les friches industrielles. La présence de l’homme ne la dérange pas. Elle niche au sol, dans des murs, des tas de bois. Le nid est constitué de matières végétales en tous genres tels que les branchages, tiges ou feuilles qui seront accompagnés de laine ou de crin.
La Fauvette (Sylvia)
Espèce migratrice présente en France de début avril à août/septembre, la fauvette niche à des hauteurs très faibles, entre 5 centimètres et 60 centimètres.
Appréciant les talus, les buissons et surtout les haies, elle se nourrit avant tout d’insectes de la larve à l’imago (forme définitive de l’insecte adulte) sans distinction d’espèces. Son régime comprend également des graines, des baies en particulier à l’automne.
Le Gobemouche (Muscicapa et Ficedula)
Le Gobemouche est un oiseau migrateur insectivore, qui se nourrit d’insectes volants : taons, punaises, bourdons, coléoptères, etc. Très rapide et très agile, l’oiseau possède des ailes assez longues, et capture ses proies en vol. Son chant est très mélodieux. En France, on retrouve principalement le gobemouche noir et le gobemouche gris dans nos jardins.
On peut l’inviter en installant des nichoirs bûche ou en tronc d’arbre entre 1,5 à 4 m de hauteur. Le nichoir est ensuite agrémenté de brindilles, herbes, mousse, crin, plume, laine, …
Le moineau (Passer)
S’il a plutôt un régime granivore, le moineau consomme au printemps de nombreux insectes pour nourrir ses petits. Grégaire, il apprécie les autres espèces, n’hésitant pas à faire son nid dans le nid d’autres espèces ou à proximité.
Il n’est pas farouche, il s’approche de l’homme. Il apprécie les mangeoires plateaux, sinon il se nourrit au sol. Un mélange de graines de toutes sortes dont le tournesol, des restes de repas sans sel, fromage, biscotte, miettes de pain l’attireront.
Le Rouge-gorge (Erithacus)
Facilement reconnaissable avec sa gorge orange et son corps rond, le rouge-gorge s’invite en hiver dans votre jardin. Ce petit passereau à un instinct territorial très développé et un chant varié très mélodieux. Il défend avec acharnement son périmètre, c’est pour cela qu’il est très rare d’en voir plusieurs en même temps. Peu farouche, il se nourrit principalement d’insectes et de vers qu’il repère sur le sol de votre jardin et sous les feuillages.
Il nidifie au sol dans les haies persistantes, les arbustes aux branches basses. Il peut s’installer également dans les nichoirs semi-ouverts à condition qu’il soient placés entre 2 et 4 m.
Le Rouge-queue (Phoenicurus)
Petit oiseau caractériel et peu farouche, le Rouge-queue attire souvent l’attention du jardinier par son sifflement. Insectivore à spectre large, cette espèce est particulièrement appréciée en tant qu’auxiliaire de culture dans la mesure où elle se nourrit autant sur la frondaison qu’au sol, sur l’écorce des arbres et même en plein vol.
Le Rouge-queue adopte facilement les nichoirs comme lieu de nidification à défaut d’un trou dans un arbre ou sous une grosse écorce.
La Sittelle torchepot (Sitta)
D’une nature solitaire, la Sitelle ne se mélange pas aux autres passereaux. Elle a deux régimes alimentaires différents. En hiver elle consomme des graines, glands, baies d’if, le reste de l’année elle devient carnivore et apprécie les insectes et leurs larves, les araignées.
Elle viendra volontiers s’alimenter dans une mangeoire attachée à un tronc d’arbre, ou un silo suspendu à une branche, à conditions qu’ils soient isolés. Un nichoir bûche avec une litière composé de fragments d’écorce et de feuilles mortes lui plaira beaucoup.
La Mésange (Parus et Cyanistes)
Nicheuse peu exigeante, la mésange s’installe aisément dans un nichoir, un trou d’arbre ou une cavité, qu’elle garnit de mousse, de laine ou encore de duvet. Les trous des nichoirs doivent correspondent à la taille de l’espèce.
Au printemps et en été, la mésange, insectivore, se nourrit principalement de chenilles, d’araignées, de pucerons, de punaises, de mouches, de larves, de charançons, … En hiver, elle passe à une alimentation faite de graines et de fruits. Invitée courante des mangeoires des jardins, elle partage très volontiers avec ses consœurs ainsi que d’autres espèces.
Le Verdier d’Europe (Chloris)
Oiseau insectivore, le verdier aime les haies où il peut trouver des baies, des graines et bien sûr des insectes. Il est très utile au jardin, et repoussera sans complexe des oiseaux trop encombrants et destructeurs. L’espèce est en déclin, elle est devenue rare. Si cette espèce nourrit ses petits d’insectes, les adultes sont friands de graines de renouée, graminées, séneçon, crucifères ou mercuriale ce qui fait d’elle une espèce intéressante pour limiter la prolifération de plantes trop invasive en culture. Affectionnant les lisières de forêt comme les grandes haies ou parcs, le verdier d’Europe utilise des tiges fines et de l’herbe sèche pour fabriquer son nid qu’il place au creux d’un arbre ou dans du lierre.