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La plantation d’un arbre fruitier pas à pas
Vous êtes fin prêts à planter 1, 2, ou 3 arbres fruitiers dans votre jardinet ? Mais quelles variétés choisir, quelle place leur consacrer, où les trouver et comment les planter ? Suivez le guide.
Que vous possédiez un grand jardin ou une petite cour, prenez le temps de lire ces quelques lignes avant de courir chez un pépiniériste. Choisir une espèce et une variété fruitière n’est pas qu’une affaire de goût. Il faut être attentif à différents paramètres.
7 points clés pour votre arbre fruitier
- La pollinisation : la plupart des arbres fruitiers ne sont pas auto-fertiles, il faut donc deux variétés différentes pour obtenir une pollinisation croisée et une bonne fructification. Bien sur si des arbres fruitiers de la même espèce se trouvent à proximité cela peut suffire, sous condition que la période de floraison corresponde.
- Le fonctionnement sexuel des plantes : les plantes dioïques sont des plantes qui portent des fleurs d’un seul sexe, il est donc nécessaire de planter pied mâle et pied femelle pour obtenir une fructification (pistachier vrai, kiwi, argousier, avocatier…).
- L’adaptation de la variété au territoire et aux conditions pédoclimatiques locales est un élément indispensable pour faire face aux changements climatiques, au manque d’eau et aux parasites. Pour cela le choix du porte-greffe sera déterminant.
Au moment de l’achat des arbres fruitiers, il faut également anticiper leur taille définitive 10 à 15 ans plus tard. Il est donc important d’établir un plan de son jardin et de l’environnement autour, avant de choisir le type de forme fruitière adaptée à l’emplacement. - Les pleins vents : sont des arbres dont on conserve la silhouette naturelle. Ils occupe une surface de 25 à 60 m² (canopée). Leur tronc mesure de 0,80 à 2 m de hauteur et l’arbre peut atteindre 15 m de hauteur.
- Les fuseaux et quenouilles ont un tronc court (0,50 maximum) avec des branches charpentières partant dans toutes les directions. Il faut prévoir un espace de 9 m² environ pour 3 à 5 m de hauteur.
- Les arbres fruitiers en palmette ou en cordon sont idéales pour les petits jardins urbains. Leur ramure en forme plate est maintenue à 2m ou 2,50 m de haut sur 0,80 m de large maximum. Elles garnissent un mur ou décorent une palissade. Installez les armatures à 0,80 m des murs ou des limites de propriétés. Elles ont besoin de plus d’entretien et d’une structure pour les maintenir.
- Enfin si vous n’avez pas la possibilité de planter d’arbres fruitiers, il reste une solution : les fruitiers nains. Certaines espèces s’adaptent bien en pot, en bac ou en jardinière (figue, pêche, abricot, grenadier, pomme, poire, agrumes…). Attention toutefois en plein été il ne faudra pas oublier de les arroser.
Surveillez ce que dit la loi
Certaines réglementations sont également à prendre en compte notamment en milieu urbain ou semi-urbain. L’article 671 du Code civil prévoit une distance d’au moins 2 mètres de la limite séparative pour les plantations destinées à dépasser 2 mètres de hauteur. La distance est de 0,50 mètre pour les autres plantations.
Notons qu’il est possible de planter des arbres, arbustes et arbrisseaux en espaliers le long des murs séparatifs, sans avoir à respecter une distance minimale. Mais, ils ne doivent pas dépasser le sommet du mur. Si le mur n’est pas mitoyen, seul le propriétaire a le droit d’y installer des espaliers.
Pour trouver les espèces et variétés adaptées, limitez vos achats en jardinerie, car la provenance des végétaux n’est souvent pas spécifiée. Ils sont achetés par des centrales d’achat qui les re dispatchent dans tous les magasins de la marque. Ils peuvent passer plusieurs mois en plein soleil, les racines à l’air. Le suivi est très restreint et le nom de la variété et du porte-greffe pas toujours spécifié.
L’idéal est d’aller chez un pépiniériste producteur situé à proximité de chez soi. Il va pouvoir vous proposer une variété locale greffée sur le porte-greffe le plus adapté ou celui que vous désirez. Il peut également vous proposer un service de « greffe à façon », autrement dit vous allez lui confier un greffon d’une variété que vous aimez qu’il vous greffera et élèvera quelques mois en pépinière. Vous pourrez le récupérer l’automne suivant pour le planter chez vous.
Plantez comme un pro
Vient enfin le temps de la plantation. Le trou de plantation doit être large et profond d’au moins 0,80 m, si possible 1 mètre. Vous pouvez le préparer plusieurs mois à l’avance. Le tuteur doit être enfoncé au fond du trou avant l’ajout des éléments nutritifs et de la plantation. Comblez partiellement le fond du trou avec un mélange de fumier, compost, un peu de corne broyée, drainage (bille d’argile ou gravier). Rajouter un peu de terre. Si vous planter un fruitier à racines nues, recoupez les racines pour enlever la partie séchée. Pralinez les racines en les plongeant dans une boue organique (compost, terre de jardin et eau).
Un bon arrosage surtout en période sèche
Installez la plante dans le trou et l’attacher solidement au tuteur. Attention à ne pas enterrer le lien ! Veillez à ce que le collet de l’arbre (la partie où le tronc rencontre les racines) soit au niveau du sol. Rebouchez le trou, puis tassez énergiquement. Réalisez une cuvette en surface pour faciliter l’arrosage et arrosez copieusement : 20 à 30 litres d’eau. Vérifiez le niveau de terre après quelques jours (tassement de la terre) et au besoin en rapporter. Une fois l’arbre planté, arrosez-le abondamment pour favoriser l’enracinement. Par la suite, arrosez régulièrement, surtout pendant les périodes sèches.