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21 mai 2024Créer une prairie fleurie : 5 points clés à suivre
Créer une prairie fleurie : les 5 points clés à suivre
Votre prairie fleurie doit contenir des plantes locales et sauvages pour durer. Elle va également attirer les pollinisateurs. En plus d’apporter un charme indéniable à votre jardin, ce concentré de nature renforce la biodiversité environnante.
Ici, dans le Sud de la France, le gazon est devenu une denrée rare, voire de luxe. Avec les conséquences du changement climatique, les restrictions d’eau en été, l’effondrement des espèces pollinisatrices et la perte de la biodiversité, chaque mètre carré végétalisé aussi naturellement que possible devient un havre de paix pour les insectes, les plantes et les humains. La prairie fleurie concentre tous les atouts d’un jardin agréable et vivant : beauté des plantes, couleurs des fleurs, biodiversité, entretien, adaptation au changement climatique, cet espace vert se consacre à améliorer votre jardin facilement et pour longtemps. Voici les 5 points clés à suivre pour créer une prairie fleurie durable.
1. Une jachère bien utilisée
Comme son nom l’indique, la prairie fleurie fait référence à toutes ces plantes et fleurs que l’on trouve dans les champs et qui poussent naturellement, semées par le vent et les aléas de mère nature. Choisissez un sol pauvre, cela favorisera davantage les fleurs que les feuilles. Sur un sol nu, passez un coup de rateau, retirez les adventices que vous ne souhaitez pas garder. Sur un ancien gazon, inutile de le retirer, celui-ci servira de base pour vos plantations.
2. Planter idéalement en automne
Le travail du sol et les premières plantations se font idéalement en automne. Cela permet notamment aux graines de bien s’implanter dans le sol. Ceci étant, vous pouvez également semer au printemps, entre mars et mai.
3. Des essences locales et botaniques
Vous avez sans doute déjà quelques plantes sauvages qui ont poussées par ci par là dans votre jardin. Récupérez les graines afin de les replanter la saison prochaine. Cherchez également autour de chez vous, le long du chemin, dans un champ voisin des espèces locales qui vont devenir le ferment de votre prairie. Achillée, valériane, coquelicot, acanthe ou nigelle se sont peut-être déjà installées chez vous, sélectionnez-les en fonction de leur couleur, de leur taille et du résultat que vous recherchez.
Vous pouvez alors abonder votre prairie de plantes botaniques avec des vivaces, légumineuses ou graminées. Sur sol sec, choisissez giroflée, vipérine, camomille sauvage, cosmos, etc. Sur sol humide, plutôt sauge, bourrache, lavatère, benoite ou ancolie.
4. Semer à la volée
Geste millénaire s’il en est, semez vos graines à la volée. Estimez entre 10 à 20 g/m2 de graines afin que les fleurs ne soient pas trop serrées. Arrosez et maintenez le sol humide afin que la germination se fasse correctement.
5. Surtout entretenir au minimum
C’est le moment le plus sympa, côté entretien : on ne fait quasiment rien ! Avec le principe de la prairie qui se veut sauvage, comme dans la nature, les plantes se ressèment d’elles-mêmes d’une année sur l’autre. Il est conseillé de réaliser deux fauchages dans l’année. En été, attendre que les fleurs aient grainé afin qu’elles puissent se ressemer. Sur un sol riche, il vaut mieux ramasser les herbes coupées et ne faire qu’un fauchage sur deux sur sol pauvre. Prenez garde de retirer les jeunes pousses d’arbres que vous ne souhaitez pas conserver.
En conclusion, votre prairie pourrait devenir bien plus qu’un simple « coin » de jardin car tous les bienfaits de la prairie vont transformer votre jardin, et peut-être votre vision du jardin. Vous allez presque ne plus oser marcher sur l’herbe, pour cela, si votre prairie devient majoritaire sur votre espace principal, aménagez des allées naturelles afin de vous déplacer sans rien abîmer.