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Comment créer un jardin ouvert à la biodiversité
Pour l’amateur de jardin, il existe deux catégories d’insectes : ceux qui mangent les plantes (phytophages ou parasites) et ceux qui mangent les insectes qui mangent les plantes, les entomophages. Faisons le point.
Les insectes qui mangent les insectes mangeurs de plantes, par leur action, sont appelés « auxiliaires des jardins ».
Mais on l’a bien compris désormais, employer la lutte chimique contre les ravageurs introduit un déséquilibre. On détruit non seulement l’espèce visée, mais aussi ses prédateurs et parfois le milieu de vie. Si limiter les invasions de ravageurs est nécessaire, le but n’est pas de les éradiquer. Il faut maintenir les populations dans des limites supportables par les végétaux.
Réguler les populations de ravageurs naturellement
Alors pour mieux faire face à l’invasion des espèces prédatrices des cultures, maintenir une grande diversité des insectes auxiliaires permet d’assurer la régulation naturelle des ravageurs.
Cet équilibre fragile dépend de la présence à proximité de zones semi-naturelles connectées entre elles : la fameuse trame verte et bleue !
Les haies, les bandes enherbées, les prairies fleuries, et les arbres isolés offrent des conditions d’habitat (ombre, humidité, fraîcheur), des sites d’hivernage et des ressources alimentaires (nectar, pollen, exsudats sucrés) nécessaires à la survie de nombreuses espèces, à leur succès reproducteur et à leurs performances de régulation.
Développer les zones vertes en ville chez soi
Or, ces espaces non cultivés sont insuffisamment présents sur le territoire, en particulier en zone urbaine, pour permettre à la biodiversité de jouer pleinement son rôle de régulateur naturel. Malgré une réelle prise en compte désormais de l’importance de la trame verte, il reste difficile d’installer des espaces enherbés ou suffisamment végétalisés le long des voiries collectives.
Le particulier a un rôle à jouer désormais dans le maintien d’un réseau permettant à la biodiversité de pénétrer et de vivre en zone urbaine. Une gestion adaptée des bords de propriété de manière à favoriser la présence de fleurs sauvages, l’implantation de haies diversifiées, laisser un carré semé d’une prairie fleurie au sein d’une pelouse représentent autant de lieu de préservation de la biodiversité.
C’est un investissement sur le long terme pour améliorer la résilience de notre jardin face aux changements climatiques. C’est le mélange à bon escient d’une grande diversité d’espèces qui permet l’équilibre.